Démarche artistique

Artiste plasticienne, je convoque une pluralité de pratiques : l’aquarelle, la poésie, le théâtre, la voix.

J’aime entremêler les formes pour considérer le public non comme simple « regardeur-euse » mais comme un·e voyageur·euse.

À travers un travail plastique et poétique, je cherche à restituer une perception sensible du monde vivant, à instaurer une forme de complicité et d’intimité entre humain et matières, dans des formes souvent participatives et immersives.

Le monde végétal inspire mon travail graphique, et cherche à provoquer une rencontre à travers des perceptions sensorielles multiples. J’aborde l’eau comme une matière vivante, traversée par la mémoire du geste et du temps.

Issue d’un parcours atypique, j’ai d’abord évolué professionnellement dans le milieu social, menant de nombreux projets auprès de personnes en situation de précarité. C’est en 2024 que tout bascule. Je décide alors de me consacrer exclusivement à ma pratique artistique et entreprends un master de recherche Art et responsabilité sociale à l’Université de Lille.

Créer me tient en vie.

Inspirée par la philosophie du care (Joan Tronto), je cherche à ouvrir des espaces sensibles et relationnels entre les êtres, poreux aux perceptions, où nous pourrions nourrir collectivement des chemins de réparation, de présence, de dignité et questionner nos façons d’habiter le monde. Les projets que je mène, ici et là, je les imagine comme des espaces de reliance, où nos vulnérabilités et nos fragilités pourraient devenir des points de connexion. Je crois en la force des liens, en la puissance des rencontres.

Je récolte fleurs et feuilles, que je conserve dans des herbiers, des livres, des presses, et leur donne forme dans des expositions, installations sonores, lectures poétiques et expériences sensorielles. La voix est pour moi une matière au même titre que la peinture. Je la récolte, l’assemble, et elle accompagne souvent mes travaux, enregistrée sur des lecteurs MP3, parfois la mienne, parfois celles rencontrées ici et là. À travers elle, comme à travers la couleur, je tente de répondre à la violence par la douceur, à la solitude par la présence, à l’absence par la lumière, à l’oppression par l’écoute, à l’exclusion par le lien.

Bon voyage.